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Le 01 février 2024

Deuxième paragraphe, pages 105 et 106.


du CHAPTER III THE VISCOSITY OF THE BLOOD

This section, now re-edited, was published in the Quart. Journ. of Med., April 1911, vol. iv. No. 15.


La viscosité, ou, le degré de cohésion des particules d’un fluide, comme facteur d’efficacité de la circulation du sang et de la lymphe, bien que reconnue en Allemagne et en France, a relativement peu retenu l’attention anglaise. Aux États-Unis, ce facteur est bien reconnu grâce aux travaux de Russell Burton-Opitz entre autres ; néanmoins je lisais l’année dernière dans un traité sur l’artériosclérose une surprenante citation : « la viscosité du sang en tant que telle a probablement un effet très négligeable sur la résistance à l’écoulement ». Dans la citation, que signifie « sur » ? et de quoi s’agit-il dans « en tant que telle » ? Se peut-il que l’auteur de la citation croie que le sang coule le long des vaisseaux aussi librement que l’eau ou l’alcool ? Et récemment un examinateur britannique à propos de mes études sur les artères plaisantait en disant que je « m’attache encore à la viscosité ». Et bien, en tant qu’homme de science, j’admets que je « m’attache » à la force de la gravité, à la conservation de l’énergie, et à la loi ou aux lois de Poiseuille quand bien-même oui ou non seraient-elles applicables à notre sujet, ainsi qu’à bien d’autres théories qui ont survécu par le consentement éclairé. Et quand on sait que la friction interne d’un fluide se multiplie avec chaque incrément de viscosité, c’est-à-dire chaque incrément de la cohésion des particules du fluide, et quand on sait que presque 200 fois plus d’énergie cardiaque est consacrée à compenser cette friction qu’à imputer de la vitesse à l’écoulement, on doit inspecter scrupuleusement chaque degré qui, si petit soit-il, dans la rétention du fluide circulant, toutes choses égales par ailleurs, se transformera en résistance par frottement à l’écoulement. De plus, chaque point de frottement interne au fluide réduit la vitesse de l’écoulement dans les vaisseaux sanguins chez les êtres vivants, et ceci, à pression supposée constante dans des vaisseaux à section variable, chose que l’on ne peut pas observer sur des tubes de laboratoires. La viscosité des fluides circulants est compensée constamment par les variations de la taille des vaisseaux et des fluctuations de vitesse, soit la constriction vasomotrice. Cet autre important facteur de résistance, la taille des vaisseaux, est loin d’être constant, avec des écarts conséquents, grâce au système nerveux. Enfin, un autre phénomène entre en compte, observé dans l’écoulement artériel, le régime pulsé. Hürthle pense-t-il vraiment que la viscosité n’a pas d’incidence majeure sur la circulation ?


Note d’Alexdetilly : Hürthle est mentionné notamment dans l’ouvrage à propos de ses observations sur la coordination entre la pression et la vitesse du sang

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